Le squelette de l'homme fossile d'Asselar (Mali, Holocène ancien) : observations archéothanatologiques

Archeothanatological Observations on the Human Skeleton from Asselar (Early Holocene, Mali)

¹ MNHN, UMR 7194, UPVD, 1, rue René-Panhard, F-75013 Paris, France
² CNRS, UMR 7041, 21, allée de l'Université, F-92023 Nanterre cedex, France
³ MNHN, UMR 7194, UPVD, CERP, 1, rue René-Panhard, F-75013 Paris, France

^* e-mail : amelie.vialet@mnhn.fr

Résumé

L'homme fossile d'Asselar, découvert en 1927 dans l'actuel Mali, n'a été que peu exploité depuis l'étude de Boule et Vallois (1932). Daté de l'Holocène ancien, il est, avec la série d'Hassi-el-Abiod, un témoin des populations vivant dans un Sahara alors « vert », bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. L'hypothèse d'un dépôt funéraire, écartée dès la première étude au profit de celle d'une noyade et d'un enfouissement accidentel, est considérée pour la première fois selon les principes de l'anthropologie de terrain et grâce à l'imagerie médicale qui permet un accès complet et non invasif aux parties du squelette toujours incluses dans le sédiment.

Abstract

The fossilized human skeleton of Asselar was discovered in 1927 in present-day Mali. This specimen has been very little studied since it was first described by Boule and Vallois (1932). Dated to the early Holocene, it provides, together with the Hassi-el-Abiod series, evidence of the human groups who lived in then the fertile Sahara, which was very different from the desert we know today. The hypothesis of a deliberate burial, which was ruled out by the first study that considered it to be a case of drowning, is assessed for the first time in light of field anthropology principles and thanks to the medical imaging techniques which allowed full and non-invasive access to parts of the skeleton that are still naturally embedded in the sediment.